CONDUITE SUPERVISEE
La conduite supervisée concerne les jeunes de plus 18 ans, inscrits dans une auto-école en filière traditionnelle. Elle leur donne la possibilité de compléter leur formation par une phase de conduite durant laquelle ils sont supervisés par un accompagnateur, généralement un proche.
1) Conditions à remplir
La conduite supervisée, à ne pas confondre avec la conduite accompagnée, concerne les jeunes conducteurs âgés d’au moins 18 ans, inscrits dans une auto-école. Elle peut démarrer avant de passer l’épreuve pratique ou après un premier échec à l’examen, afin que le candidat puisse améliorer sa conduite à moindre coût.
Plusieurs conditions sont requises pour accéder à cette formule :
Si ces conditions sont remplies, un rendez-vous préalable entre le moniteur, l’élève et le futur accompagnateur est organisé. D’une durée de 2 heures, il se déroule en voiture auto-école. A cette occasion, le moniteur délivre les conseils et recommandations d’usage. A l’issue du rendez-vous, l’accompagnateur reçoit un guide pratique.
L’accompagnateur peut être un membre de la famille ou un ami. Il doit être titulaire d’un permis B en cours de validité depuis au moins 5 ans et ne pas avoir commis de délit routier.
A noter : le cas échéant, il est possible de désigner plusieurs accompagnateurs.
2) Contrainte de la conduite supervisée
En cas de contrôle routier, le jeune conducteur doit présenter la photocopie du formulaire de demande de permis ou du récépissé de cette demande, son livret d’apprentissage et l’autorisation de l’assureur.
La conduite supervisée implique aussi de signaler aux autres conducteurs qu’ils ont affaire à un conducteur en herbe. Le disque conduite accompagnée doit être affiché à l’arrière du véhicule. Ce dernier doit aussi être équipé d’un dispositif de doubles rétroviseurs latéraux.
Le jeune conducteur doit respecter scrupuleusement les règles du code la route et les limitations de vitesse s’appliquant aux conducteurs débutants sous permis probatoire. Il lui est interdit de conduire à l’étranger.
A noter : si l’accompagnateur est dépisté positif à l’alcool ou sous l’emprise de stupéfiants, il encourt les mêmes sanctions que s'il était lui-même au volant.
3) Coût
La conduite supervisée est utile pour renforcer la pratique à moindre coût puisque les heures de conduite ne sont pas facturées par l’auto-école. Le principal coût du dispositif est lié à la majoration que l’assureur peut demander pour se couvrir contre le risque de sinistre potentiel et l’installation des rétroviseurs latéraux.
Le coût total de la formation est théoriquement moins élevé qu’avec une filière traditionnelle.
A noter : lorsqu’il a obtenu l’épreuve pratique, le jeune conducteur ne bénéficie pas d’un tarif préférentiel sur son assurance et la période probatoire requise pour obtenir 12 points sur le permis reste fixée à 3 ans.
4) Différence entre la conduite accompagnée et conduite supervisée
Si la conduite accompagnée et la conduite supervisée permettent toutes deux de conduire avec un accompagnateur avant l’obtention du permis de conduite, elles diffèrent par certains points.
Ainsi la conduite accompagnée est notamment accessible à partir de 15 ans contre 18 ans pour la conduite supervisée. Par ailleurs, la conduite accompagnée implique un apprentissage d’un an et un kilométrage parcouru minimum de 3.000 km. Ces contraintes ne s’appliquent pas avec la conduite supervisée.
A noter : le gouvernement s'est récemment prononcé en faveur d’un abaissement de l'âge du passage de l'examen de conduite à 17 ans, bien que l'élève ne puisse prendre le volant seul qu'à partir de 18 ans.